De plus, des chercheurs de l’université de Delaware (aux Etats Unis) étudient sur une composante du venin d’une vipère venant du Moyen Orient qui aurait la capacité de soigner certains cancers de la peau. Aujourd’hui nous estimons qu’il existe environ 4900 espèces différentes qui sont utiles pour l’avancée de la médecine.
Il serait également à l’origine d’une découverte capitale dans la lutte contre l’épilepsie ainsi que la schizophrénie et les douleurs chroniques. En effet, le venin du serpent corail (vivant au Costa-Rica) n’agit pas de la même manière que la plupart des serpents venimeux, il agit sur les cellules nerveuses à l’origine des crises d’épilepsie chez ses victimes en visant les récepteurs GABA(A). Cette découverte pourrait donc aider à mieux comprendre des maladies comme l’épilepsie, la schizophrénie ou les douleurs chroniques qui sont des maladies causées par une anomalie au niveau de ces récepteurs. Les récepteurs GABA(A) sont des glycoprotéines appartenant à la famille des récepteurs canaux ioniques. Les récepteurs canaux ioniques sont des ouvertures qui permettent de laisser passer les ions. Ils se situent principalement dans le cortex cérébral, dans les noyaux thalamiques et dans la couche granulaire du cervelet.
Le venin de serpent pourrait aussi combattre la propagation du cancer. En effet, selon un article paru dans le "Journal of Biological Chemistry", des chercheurs japonais ont mené une expérience qui consistait à créer des souris sans le gène codant pour le récepteur CLEC-2 (CLEC-2 est un récepteur des plaquettes). Pendant le développement du fœtus, les vaisseaux sanguins lymphatiques se développent de manière anormale ce qui est à l’origine du décès des souris au stade embryonnaire. Ces résultats laissent penser que l’interaction entre le récepteur CLEC-2 et la podoplanine (glycoprotéine) est nécessaire à la différenciation des vaisseaux lymphatiques. Les cellules tumorales (tumeurs) pourraient aussi modifier la formation des vaisseaux lymphatiques dans le but d’améliorer la propagation des cellules cancéreuses dans le corps. Cela pourrait se faire à cause de l’interaction entre le gène CLEC-2 et la podoplanine. Il a été également démontré que le venin de la vipère asiatique (Calloselasma rhodastoma) contient une molécule nommée rhodocytine qui a pour particularité de se fixer sur le récepteur CLEC-2 et ainsi bloquer cette interaction, ce qui pourrait stopper, au moins en parti, la propagation du cancer. Il est possible donc, qu’un traitement à base de ce venin de serpent voit le jour à l’avenir afin de ralentir voir même de stopper totalement la propagation du cancer.
serpent calloselasma rhodastoma.